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“Tout ce que je peux vous devoir”: quand Joë Bousquet écrivait à Huidobro

  • Photo du rédacteur: antoinechareyre4
    antoinechareyre4
  • 8 mai
  • 1 min de lecture

chantiers

Joe Bousquet

Carcassonne

41, rue de Verdun

 

Cher Monsieur

Maurice Nogué m’a remis différents livres de vous sur lesquels vous avez eu la bonté d’écrire des dédicaces. Pour ne parler que de « Manifestes » je vous dirai que je l’avais lu avec intérêt, lors de sa publication, je me suis hâté de le relire. L’aubaine était rare, et j’étais en train d’écrire moi-même un article sur la poésie.

À chaque ligne, j’avais l’impression que le livre venait d’être écrit. Tout ce que vous dites est profondément juste et créateur. Je considère ce manifeste comme tout à fait fondamental. Et combien j’aime le ton des jugements que vous portez sur Éluard. C’est bien ainsi qu’un poète peut parler d’un autre poète.

Vous verrez, par la suite, en feuilletant les ouvrages que je publierai à mon tour et mes articles (car je me promets de ne rien publier sans vous mettre en tête de mes services) tout ce que je peux vous devoir, et combien nous devons être, en ce moment, près l’un de l’autre.

Croyez, Monsieur, à mon admiration et à mon amitié.

[signature]

 

Note : Sans date, cette lettre fut écrite entre 1928 et 1930, période de parution de la revue Chantiers, Huidobro étant alors de retour en France. Le volume Manifestes avait paru en 1925, à Paris.

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